Que faire de l’échec ?

Le Club de La Corbeille

C’est lundi, je travaille, je lis L’Équipe !

Ce lundi en finale de la Coupe Davis en Tennis, contre les Fidji, en Rugby, on a perdu. Parfois en entreprise, on perd aussi des contrats, des talents, des appels d’offres, etc. Que faire de ces « échecs » ? Comment les équipes se positionnent-elles ? Y-a-t-il une scission entre le manager d’un côté et les joueurs/équipiers de l’autre ?

Le journal L’Équipe du 26 Novembre nous donne quelques éclairages à partir de différents points de vue : les acteurs terrains, les acteurs staff, le public et la vision transverse des journalistes. Comme d’habitude dans le sport, c’est du direct, du frontal, du sans filtre, des rires jaunes et des larmes… Un miroir qui filmerait en accéléré la vie en général et les rapports humains en entreprise, ce qui est au cœur de mon métier de coach d’équipes.

Quelques citations et commentaires issus du journal à propos de la défaite en Coupe Davis.

Vous savez le moment où l’on refait l’histoire et l’on cherche à observer s’il y avait des signes avant-coureurs, le moment où l’on se sent coupable de ne pas avoir vu, senti, observé, écouté, etc. Les moments où l’on cherche la cause, la justification, le moment du « post-mortem » où chacun flagelle son voisin ou s’auto-flagelle…

À propos du sélectionneur Yannick Noah :

Le DTN Pierre Cherret : « Son apport ? L’état d’esprit avec des mecs qui sont capables de se rassembler avec un niveau supérieur en Coupe Davis que dans leur carrière individuelle à celui dont ils font preuve dans leur carrière professionnelle ».

Lucas Pouille : « Être avec lui, c’est formidable ».

Mais aussi de ses choix :

Arnaud Clément : « Gaël Monfils est le meilleur joueur de Coupe Davis de ces 15 dernières années. Alors oui, il a un fonctionnement atypique. Mais il faut l’aimer pour qu’il ait envie de venir et de se dépasser… Ce qui m’a un peu énervé, c’est quand j’entendais dire que Gilles Simon et Gaël Monfils étaient des cas trop particuliers… Alors oui il faut discuter. Parfois c’est dur, parfois on est bloqué, mais parfois c’est fabuleux ».

Alors comment est-il en post-mortem Yannick Noah ? D’après la vision méta du journaliste Franck Ramella : Transcendantal ? pas vraiment. Rassembleur ? pas vraiment. Encore dans le tennis ? vraiment pas.

Qu’est-ce que ces trois visions nous montrent ? Ce que nous voulons y voir !

Quand je propose ces métaphores sportives en entreprise dans mes coachings d’équipes, je propose aux équipes de réagir à ces citations et de partager de façon transverse leurs ressentis comme leurs pratiques.

Comment intègrent-ils les spécificités des « talents » à la personnalité délicate ? Ceux qui ont besoin d’être aimés pour réussir par exemple ?

Quelles sont les qualités à développer pour être un « bon » manager ? Transcendantal ? Rassembleur ? Atypique ?

Pour en revenir à l’entreprise : Comment un manager ou un directeur « star » peut-il laisser la place d’exister à son équipe sans attirer toutes les lumières sur lui ? Et si le coaching de l’équipe commençait par lui ? Sa position et son comportement (valeurs, croyances, drivers, cadre de référence, émotions, mental, etc.) dans le groupe vont avoir un effet sur la performance et les résultats de l’équipe et de l’entreprise.

Peut-on être sur le pont et déjà ailleurs ? en référence à Yannick Noah qui est déjà à l’instant d’après : sortie d’album fin 2019, tournée 2020 et d’ici-là tour du monde en bateau…

Et vous, comment gérez-vous la conclusion d’un projet en étant déjà, ailleurs, sur le suivant ? Que déléguez-vous ?

L’apport du coach est qu’il est extérieur au quotidien de l’entreprise. Ses questions impertinentes et décadrantes permettent aux équipes de sortir la tête de l’eau, de prendre de la hauteur et du recul sur leur façon de fonctionner. Le fait que le coach ne soit pas expert de votre domaine d’activité, lui permet de poser un regard de candide. Il apporte un éclairage des zones d’ombre en apportant les conditions favorables à une prise de conscience émergeant de l’intérieur de l’équipe ou de l’organisation.

Le Club de La Corbeille

Et en rugby, on a perdu aussi !

Le journaliste Laurent Campistron nous propose sa vision méta du bilan de la tournée d’automne de l’Équipe de France de Rugby.

« Réussir un coup de temps en temps, OK, mais répéter les performances sur la durée, très peu pour elle. Un problème de mental peut-être ? Gagner, ça s’apprend, ça s’entretient, ça se mérite. Et ces gars-là ont sans doute trop été gangrénés par la défaite en sélection pour basculer intensément et durablement sur la voie du succès. »

Que faire de l’échec en entreprise ? Comment sortir de la spirale : échec – tristesse – désengagement – perte de confiance – échec ? Et si c’était aussi une question de mental ?

En coaching d’équipes, je propose de faire des bilans « Ad Vitam » pour rechercher avec l’équipe son modèle de réussite. Il est unique comme elle. Retrouvant sur quoi s’appuyer dans ses ressources, l’équipe peut rebondir car elle en a envie. L’idée est de la faire entrer dans une boucle de réussite en commençant par une petite marche : le plus petit progrès pertinent possible et d’enchaîner ensuite les quick-wins qui donnent confiance en soi et en l’équipe.

Le Club de La Corbeille

Le journaliste Renaud Bourel rapporte le résultat d’un sondage pour le Canal Rugby Club. À la question : « À 10 mois de la Coupe du Monde, Jacques Brunel est-il l’homme de la situation ? » Les 6000 votants ont répondu « non » à 76%… Ce chiffre selon le journaliste « relève de l’émotion et du ras-le-bol devant la longue déliquescence du Quinze de France plus que d’une véritable défiance de l’homme et de ses compétences ».

Pour en revenir à l’entreprise, à votre avis, la réussite d’une équipe peut-elle s’appuyer sur celle d’un homme providentiel ? Réduire le succès à la stratégie d’un seul homme n’est-il pas prendre le risque de se concentrer sur une performance éphémère ? Comment construire un mental durable dans une équipe ? Croyez-vous qu’un seul homme y suffise ?

Ou bien pensez-vous que du collectif et du brassage d’idées viendront les conditions de réussite qui feront passer d’un agrégat d’individus à une équipe fonctionnant en synergie avec pour leitmotiv :

« Je suis la solution à ton problème, Tu es la solution au mien ».

Un coaching d’équipes permet cette vision transverse et apporte un cadre protecteur qui permet de libérer la parole et pour l’équipe de construire l’avenir ensemble.

Coaching individuel, coaching d’équipes, à chaque entreprise son besoin.

Et si vous y pensiez avant de décider de tout chambouler, ou de faire des virages à 360 degrés en réaction à la frustration de l’échec ?

Comme je dis toujours : La réussite d’un coaching dépend de la motivation des clients à réussir, à atteindre la situation désirable qu’ils ont définie dans leur contrat d’objectifs.

Contact : Sylvie Grimblat (Coaching d’équipes certifié CNCP).
Retrouvez-moi sur mon site internet : http://www.loeildubonheur.fr/.